CVasThera à l’assaut de la maladie de Crohn

Publié le 9 juillet 2019


 

Positionnée initialement dans la valorisation de molécules thérapeutiques en cardiologie vasculaire, la société castraise de biotechnologies CVasThera élargit son portefeuille de candidats médicaments avec un nouveau projet prometteur dans le traitement de la maladie de Crohn.

De gauche à droite : Nathalie VERGNOLLE, directrice de recherche à l’INSERM, directrice de l’Institut de Recherche en Santé Digestive, Sylvie SABLAYROLLES-LE GRAND, directrice des projets et co-fondatrice de CVasThera, Bruno LE GRAND, président et co-fondateur de CVasThera, Maria-Inês RE, directrice de la plateforme GALA

En 2016, après plus de 25 ans passés chez Pierre Fabre, Bruno Le Grand, chercheur en cardiologie vasculaire et son épouse, Sylvie Sablayrolles-Le Grand, manager d’études cliniques, se lancent dans l’aventure de la création d’entreprise avec CVasThera. « Le pari était ambitieux », reconnait aujourd’hui Bruno Le Grand. Il s’agissait de valoriser un portefeuille de 4 molécules développées au sein du groupe pharmaceutique tarnais, sur la base d’un contrat de licences. Trois ans plus tard, une de ces molécules a bien franchi les premières étapes de valorisation. Forte de cette expérience, la société, hébergée au sein de L’Arobase, la pépinière d’entreprises de Castres-Mazamet, a décidé de s’engager dans de nouveaux projets.

Un premier partenariat avec une firme américaine

Dès fin 2017, un premier programme de valorisation décolle dans le cadre d’un co-investissement avec la firme américaine Boston Pharma. À la clef : le développement préclinique et clinique d’une molécule ciblée sur le traitement de la fibrillation auriculaire postopératoire. « Un des effets secondaires de la chirurgie cardiaque », précise Bruno Le Grand. Une première étape est franchie avec l’évaluation de la molécule sur des volontaires sains. Les résultats de la phase II sont attendus pour début 2021. Portée par ce premier succès, CVasThera diversifie ses activités.

Un projet avec une biotech de Bordeaux

Début 2018, la société signe un contrat de partenariat avec OP2 Drugs, une biotech française, à laquelle elle apporte son expertise en cardiovasculaire. Bruno Le Grand est nommé directeur scientifique de la société bordelaise. Installée au sein de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Le Liryc, cette start-up créée en 2015 cherche à confirmer le potentiel thérapeutique d’une molécule dans le traitement de l’infarctus aigu du myocarde. Elle finalise la phase d’études précliniques et ambitionne d’entrer en phase III en fin d’année 2019, avec l’espoir de conclure un dépôt d’autorisation de mise sur le marché (AMM) à l’horizon 2022.

Un nouveau programme dans le traitement de la maladie de Crohn

En parallèle, CVasThera se lance, en propre, dans un programme de recherche sur la base de travaux issus de l’Institut de Recherche en Santé Digestive de Toulouse (INSERM). « L’objectif est de démontrer les propriétés intéressantes pour le traitement de maladies du colon et plus particulièrement de la maladie de Crohn, d’une molécule déjà utilisée dans le cadre d’autres indications », explique Bruno Le Grand. Une subvention de la Région Occitanie, via un contrat ‘’Innovation’’, accompagne le développement d’une forme galénique orale innovante, en partenariat avec la plateforme technologique Gala, dont le laboratoire est également installé à L’Arobase, pour améliorer une délivrance locale du principe actif au niveau du colon. Un essai clinique de preuve de concept est prévu pour mi-2020. « Nous espérons négocier avec les autorités de santé une mise sur le marché à l’horizon de 2023 », confie le chef d’entreprise. D’ici là, l’équipe de CVasThera va être renforcée par l’arrivée de deux post-doctorants et la société prépare une levée de fonds pour fin 2021.

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