Publié le 11 décembre 2020
Spécialisée dans l’électronique et l’électricité industrielle, la société Syselec vient de réceptionner sa nouvelle usine sur le site du Causse. Un outil moderne et très automatisé qui contribue à renforcer son pôle électronique.
Pour accompagner sa croissance, moderniser son outil de production et développer de nouvelles activités, Syselec, dont le site historique est à Labruguière, vient de se doter d’un second site de production à Castres, sur la zone d’activité du Causse. L’industriel a fait le choix de la qualité environnementale et architecturale pour un complexe immobilier de 4 000 m2, dont 3 000 m2 dédiés à la production et 1 000 m2 aux bureaux et locaux sociaux. Un soin tout particulier a été donné à la lumière naturelle, dans les bureaux, comme dans les ateliers, pour un confort maximal des équipes. Choix des matériaux, chauffage et climatisation autonomes, gestion automatique de l’éclairage et de son intensité, rien n’a été laissé au hasard.
« C’est un bâtiment innovant, réalisé principalement par des professionnels tarnais, à l’image de l’engagement Made in Tarn de notre entreprise »,
se félicite Fabrice Castes, président de Syselec. À la conception : le cabinet AAA Architectes à Sorèze. À la construction : de nombreuses entreprises locales, dont Novabois pour la structure du bâtiment, Albert et Fils pour la partie construction béton, Bardou TP pour les terrassements, Waroude pour l’électricité, ou encore Carcelles pour le chauffage et la climatisation. Mise en chantier en septembre 2019, la nouvelle usine entre progressivement en service depuis le mois de juillet 2020. « La crise sanitaire a décalé le programme initial de quelques semaines, mais nous sommes actuellement dans les phases finales de réception », précise Fabrice Castes.
Spécialisée dans le câblage d’armoires électriques et la fabrication de cartes électroniques, Syselec, avec cette nouvelle usine, entend donner un nouvel élan à son pôle électronique. 970 000 euros ont déjà été investis dans des machines très automatisées de pose de composants. Deux lignes sont opérationnelles et une troisième est attendue pour 2021. Dans la foulée, la société, qui s’est engagée ces dernières années dans une diversification de ses activités avec le développement de prestations globales d’industrialisation et d’intégration de produits électroniques ou électro-mécaniques, renforce ce nouvel axe stratégique. « Nous nous positionnons prioritairement comme le partenaire des innovations de nos clients, en privilégiant les relations avec des startups de l’écosystème régional », insiste le chef d’entreprise. Une prestation globale qui va de l’ingénierie des produits et des process jusqu’au conditionnement et à l’expédition des produits pour les clients finaux de ses partenaires, en passant par toutes les étapes de la fabrication des cartes électroniques, de l’intégration et de l’assemblage final.
Depuis 2015, la société a ainsi accompagné l’industrialisation d’une vingtaine de projets innovants. À son actif : les piluliers connectés de la société ariégeoise i-Meds Healthcare, le vaporisateur électronique nouvelle génération pour les ruches de Apisolis, à Saint-Jory (Haute-Garonne), les micro-stations connectées de surveillance des cours d’eau de Vortex.IO, à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), ou encore la production de cartes et du câblage de coffrets électroniques pour les robots autonomes agricoles de Naïo Technologies, à Escalquens (Haute-Garonne). Avec la startup toulousaine Ffly4U, spécialisée dans le développement de capteurs connectés de localisation d’actifs mobiles (palettes, caisses, bennes, containers…) sur sites industriels et chantiers, l’aventure est même en plein changement d’échelle. La solution de suivi de tourets développée pour Nexans entre en phase de déploiement. Après les premiers lots pilotes, Syselec est associée au lancement des premières séries. Ffly4U vient aussi d’être retenue par le groupe pharmaceutique tarnais Pierre Fabre, pour une solution de suivi de containers, avec reconnaissance des taux de remplissage et des cycles de lavage. « Le fait pour Ffly4U d’avoir un partenaire industriel dans le Tarn a pesé très clairement dans la balance », souligne Fabrice Castes. En parallèle, Syselec accélère aussi l’industrialisation de ses propres produits : clés USB, disques durs sécurisés et un tout nouveau radiateur électrique connecté, en phase de lancement commercial.
Ce projet a été accompagné à toutes les étapes par le service ‘’Action économique’’ de la Communauté d’agglomération. Son coût total est de 4,8 M€ HT, dont 3,5 M€ HT pour le volet immobilier. Il a été soutenu par la Région Occitanie à hauteur de 405 000 € et par la Communauté d’agglomération à hauteur de 270 000 €.
« Nous faisons, ici, dans le Tarn, la démonstration qu’il est possible d’être compétitif sur de la production électronique en proposant du Made in France compétitif. La pression sur les prix ne doit pas être le seul argument à être pris en compte, surtout quand il s’agit, concernant le coût de cartes électroniques, de moins de 3% de la valeur finale d’un produit. Nous avons pour nous la qualité de nos process et nos productions, la proximité avec nos clients, qui contribue à réduire l’impact environnemental global d’un produit et notre patriotisme avec un engagement affiché de créer et maintenir des emplois sur le territoire national. De trop nombreux grands groupes industriels français ne jouent pas le jeu, alors qu’ils bénéficient d’aides de l’État et qu’ils devraient être les premiers à donner l’exemple. Nous nous battons régulièrement contre les réflexes de services achats de ces grands donneurs d’ordres qui raisonnent trop souvent ‘’Made in Low Cost’’ au lieu de Made in France ».